2 novembre 2011

La cuisine de rue salée

Continuons d’explorer les saveurs de Corée, avec la cuisine de rue. Au détour d’une promenade à pied, il arrive souvent de tomber sur ces roulottes de restauration que l’on appelle pojangmacha (포장마차). Certaines sont complètement mobiles, et d’autres sont installées à un emplacement permanent, mais toutes conservent un petit côté convivial et rustique (avec par exemple un rouleau de papier toilette en guise d’essuie-tout). En général très bon marché, les plats proposés sont parfaits pour combler un petit creux passager tout en papotant avec la tenancière. Et la quantité servie est telle que cela remplace aisément un repas complet.

Nous allons d’abord passer en revue l’essentiel de la cuisine de rue salée.

Nul besoin de vous présenter l’incontournable kimbap (김밥), que l’on obtient en enroulant une feuille de kim (algue séchée) recouverte de riz collant garni avec à peu près tout ce qu’on veut : tranches d’omelette, jambon, thon, légumes, viande de boeuf, navet jaune ou parfois même de minuscules poissons que l’on nomme myulchi.



Il existe en version normale, nude (c’est-à-dire inversée avec le kim à l’intérieur), en triangle (la version coréenne de l’onigiri japonais), koma (le bébé kimbap, plus petit que la version normale) ou encore à l’oeuf (où une tranche d’omelette remplace la feuille de kim). Connaissez-vous le chungmu kimbap ? C’est un kimbap de petite taille sans garniture que l’on mange avec des cubes de navet et du calamar extrêmement épicés.



Pour rester dans les saveurs piquantes, voici les tteokbokki (떡볶이). Ce sont des gâteaux de riz baignant dans une sauce au piment. Témoignant du goût des Coréens pour les plats très épicés, les tteokbokki comptent parmi les plats de cuisine de rue les plus populaires. Et on s’en régale de jour comme de nuit !




Le sundae (순대) (à ne pas confondre avec le dessert glacé !) est aussi apprécié que le tteokbokki, et on les déguste souvent ensemble, mélangés dans la sauce épicée des tteokbokki. Le sundae est une sorte de saucisse faite d’intestins de porc fourrés avec du riz et des nouilles. Il possède un goût particulier mais ravira certainement les amateurs de charcuterie. Il est de surcroît beaucoup moins gras. On sert généralement le sundae avec des morceaux de foie (간), et dans les restaurants, il est également possible de le déguster dans une soupe (sundaeguk).



Si vous êtes de passage dans la province du Gangwon-do, ne manquez pas une spécialité singulière, le sundae à base de calmar !


Un autre incontournable des étalages de pojangmacha : les brochettes de pâte de poisson, que l’on appelle eomuk (어묵) ou odaeng (오뎅). Elles baignent dans un bouillon fumant qui ne manquera pas de vous réchauffer en hiver ! La tenancière vous en remplira volontiers un bon gobelet pour accompagner votre repas.




Et enfin, ne manquez pas les petites bouchées frites que l’on appelle tuigim (튀김) ! Déclinées à toutes les sauces, on les retrouve sous forme de raviolis mandu, à la crevette, à la patate douce, aux feuilles de sésame et bien plus encore.




Il existe encore bien d’autres sortes de plats vendus dans la rue, mâtinés pour la plupart d’inspiration occidentale : hot dogs, toasts, brochettes de poulet ou de pommes de terre, frites de patate douce et bien plus encore !

Proposant une cuisine simple, goûteuse et vraiment bon marché, les pojangmacha offrent non seulement un bon repas, mais également une véritable expérience de la vie quotidienne coréenne. On peut en trouver à chaque coin de rue, et vous ne manquerez pas d’en rencontrer dans des quartiers très fréquentés comme Insadong, Myeongdong ou Cheonggyecheon.

Vous êtes-vous déjà assis sur un tabouret en plastique d’une de ces roulottes-restaurants pour goûter à ces délices ? Quel est votre plat préféré ?

1 commentaire:

  1. Les spécialités sont bien expliquées et les photos permettent de voir à quoi çà correspond . A essayer lors d'une prochaine visite

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